Le constat de CONTRAINTES SÉVÈRES À L'EMPLOI se dégage du dossier. Chaque dossier étant un cas particulier, ce constat fait appel au jugement des personnes qui en font l'analyse compte tenu de l'interaction des volets médical et socioprofessionnel ainsi que de la variété des cas possibles.
Une fois le portrait global du client tracé, il est comparé aux exigences de différents emplois. Tous les emplois sont considérés comme ayant la même valeur aux fins de l'application d'un programme de dernier recours. Ainsi une personne ne peut recevoir des allocations pour contraintes sévères du seul fait qu'elle subit une déqualification par rapport à des emplois déjà occupés.
De plus, on ne tient pas compte de la disponibilité des emplois, pour une région donnée, puisque ce sont les caractéristiques inhérentes à la personne qui doivent être prises en considération.
Pour déterminer s'il n'y a pas de contraintes sévères à l'emploi, il faut vérifier si la personne possède les capacités physiques et mentales ainsi que les caractéristiques socioprofessionnelles qui lui permettent de travailler à temps plein (selon la réalité québécoise) de façon soutenue (rythme) et continue (durée). Sa capacité résiduelle de travail doit lui permettre de répondre aux exigences de rendement et d'adaptation de quelques emplois existants et lui permettre de les conserver. Il ne suffit pas que la personne soit capable de poser chacun des gestes que comporte un emploi, elle doit de plus les exécuter selon les exigences reconnues dans ce secteur d'activités.
Les contraintes à l'emploi sont sévères, c'est-à-dire graves et importantes, quand elles empêchent la personne d'occuper de tels emplois.
La classification nationale des professions (CNP) et les documents de référence qui en découlent peuvent être utilisés pour l’analyse des contraintes sévères à l’emploi d’un client. Ces documents contiennent de l’information sur les exigences des professions en termes de formation, d’habiletés, d’activités physiques et de conditions d’ambiance.